Tango ma non troppo
Je suis restée trop longtemps à t’attendre
dans ce lieu disparu de la carte du tendre
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Où nous venions danser sur des complaintes tristes
Des rumbas, des mambos, sones et boleros
Aux effluves de rhum et de margheritas
Où nous nous grisions enlacés sur la piste
De parfum d’hibiscus et de blanc gardénia
Ou de habanos puros
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Ce vieux café concert dont j’ai fait l’inventaire
Quand je croyais te retrouver
d’un bout à l’autre de la terre
Quand je trouvais aux frôlements, aux pas glissés
Aux robes de soie rouge, aux costumes croisés
Une tapageuse élégance
Aux couplets de notre romance
Une exquise sensualité
Tu ne veux plus fredonner nos refrains
Bercer mes hanches sous tes mains
Rouler des épaules et des fesses
Donner du rythme à mes caresses
Et du piquant à mes baisers
Lever ton verre à ma santé
M’étreindre jusqu’au lendemain