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Tu n'es pas venu me chercher
Le bitume est resté muet
ni coup de frein, ni ralenti
ton klaxon n’a pas retenti
dans la rue, tu n’as pas sonné
à la porte, ni tapoté sur les volets
je suis restée toute la nuit
à t’attendre, à m’impatienter
mon sac inutile posé
sur le gravier de notre allée
au matin j’avais les yeux flous
les jambes raides et sur mes joues
des traces de rimmel noirâtre
la fatigue avait dû m’abattre
car j’étais couverte de boue
et mes cheveux poissaient
j’aurais pu revenir m’étendre
puisqu’il fallait t’attendre
mais je ne pouvais ce soir-là
ni bouger ni comprendre
que tu ne viendrais pas
je suis tombée sur les genoux
mon sac affaissé à mes pieds.

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