
Jour de fête
C’est encore un dimanche ou un jour tout pareil
qui se traîne et s’ennuie, qui se languit de tout
un de ces jours de rien ou de si peu de chose
qu’on peut se demander s’il fallait qu’on s’éveille
C’est un de ces moments qui ne veut pas finir
chapelet de corvées, de peines qui s’imposent
s’étirant tout du long sans qu’on en voit le bout
vers le creux de la vague qui veut nous engloutir
Le soleil est trop chaud trop haut pour un matin
l’après-midi n’a pas envie de promenade
le livre et son histoire me sont tombés des mains
et cette symphonie qui me retient captive
Je la croyais moins triste, plus enlevée, plus vive
ses accents sont trop forts, son rythme trop pesant
je ne veux plus de chants et plus de sérénade
la musique me brise le coeur et les tympans

Le silence, le vide, le zéro absolu
voilà à quoi j’aspire, ce que mon coeur réclame
n’être plus jamais moi, ne pas t’avoir connu
au repos, à l’oubli, abandonner mon âme
Ou d’un dimanche l’autre, sans craindre la défaite
sans espoir et sans rêves, sans aucun souvenir
aller de l'aube au soir vers une nuit parfaite
m’étendre auprès de toi, doucement m'assoupir
