Dérobade
Je ne chercherai plus entre les draps défaits
La trace de tes rêves entremêlés aux miens
Je sais enfin l’absence, je sais qu’il n’y a rien
Ou si peu à attendre et si mal à rêver
Une image fugace, un léger désarroi
Un peu de lassitude, un frisson, un émoi
Et le jour qui revient, semblable au jour d’avant
Avec ses notes tristes et son tempo trop lent
Les nuances viendront plus tard, au crépuscule
Avant l’obscurité où le monde bascule
Quand partout la rumeur du monde s’assourdit
Déjà je n’entends plus ta voix ou je l’oublie
Je ne me hâte pas et je suis sans remords
Mon coeur et mon esprit relâchent leur effort
J’ai beau vouloir serrer mes mains à les meurtrir
Je ne retiens plus rien, je vais vers l'avenir
C’est la fin de l’amour, sa lente dérobade
Ma vie suivra son cours, audacieux ou maussade
De toi je ne verrai qu’une brume au lointain
Un regret, un soupir. Qui sait ? Peut-être moins.