
Fête foraine

A la fin de la semaine
mon coeur
vraiment c’est trop de veine
quel bonheur
quelle aubaine
c’est la fête foraine
Je mettrai des talons
et ma robe à frous-frous
du rouge à joues, du fard
tu feras le loulou
avec ton beau blouson
ou le roi des cadors
en portant ce costard
en soie bleue que j’adore
dans les autos-tampons
tu seras mon chauffeur
j’attraperai le pompon
on sera les meilleurs
sous le grand chapiteau
de vraies cartomanciennes
liront dans les tarots
qu'un jour je serai tienne
sur le stand de tir
quand tu viseras
un ours en peluche
tu ne l'auras pas
j'aurai de quoi rire
quand tu gagneras
une bague de greluche
qui ne m'ira pas
dans le train fantôme
j’aurai peur et froid
si tu es mon homme
tu seras là pour moi
sur les chaises volantes
je hurlerai de joie
car dans la tourmente
je me raccroche à toi
au bal populaire
je serai dans tes bras
la tête à l'envers
on fera la java
pour le radio-crochet
tu vas déchanter
tu sais que les rengaines
me donnent la migraine
que le diable t’emporte
si tu es en retard
pour le baiser du soir
si tu me prends trop tard
tu le regretteras
je claquerai la porte
je n'ai plus de mémoire
si tu ne m'aimes pas
